Stella

Sortez le grand jeu (de cartes)

L’été est arrivé, et pour profiter pleinement de nos vacances rien de tel qu’un petit jeu de cartes en bonne compagnie. Pourquoi ne pas se créer un petit jeu de cartes personnalisé ?

🐈⭐🐈⭐🐈

Cet article fait partie d’une longue série, réalisée avec le studio créatif Madcats, sur la création de documents avec WeasyPrint.

  1. Des documents adaptés à vos envies et vos formats
  2. Des factures à votre image
  3. Le sens du détail
  4. Des lettres et des lettres
  5. C’est quoi le rapport ?
  6. En long, en large et sans travers
  7. Des affiches et des flyers
  8. Sortez le grand jeu (de cartes)

🐈⭐🐈⭐🐈

Qu’est-ce qu’un jeu de cartes ?

Des cartes à jouer, vous en avez vu plein. Vous avez sans doute joué à la bataille il y a de nombreuses années, et plus tard à la belote, au tarot, au poker… Vous en avez même vu sur des ordinateurs, pour une partie de solitaire ou de dame de pique. Un paquet de cartes est un objet du quotidien, que l’on connaît tous sans s’en rendre compte. Au fil des années, vous avez assimilé toutes les règles implicites qui le définissent, sans pour autant qu’il soit facile de les lister.

Alors, pourquoi ne pas créer le vôtre ?

As de trèfle Sept de pique Valet de cœur
Des cartes françaises classiques (ici créées par David Bellot).

Ce petit trèfle tout seul sur sa carte et le visage légèrement penché de Lahire ne changent pas. Vous avez sans doute manipulé des variantes plus ou moins fantaisistes, avec des formats et des visuels différents, mais vous reconnaissez pourtant ces cartes au premier coup d’œil.

Mais qu’est-ce qu’un jeu de cartes, en théorie ? Si l’on tente d’analyser un peu les choses, une carte est (souvent) le mélange d’une enseigne (communément appelée « couleur ») et d’une valeur : deux de pique, valet de trèfle, as de cœur… D’un point de vue mathématique, c’est donc une simple fonction à deux variables qui permet de générer l’ensemble des cartes.

Un deux de pique, c’est un deux de trèfle, mais avec des piques. Un trois de cœur, c’est un deux de cœur, avec un cœur en plus. Évident, non ? C’est une bonne raison pour ne pas dessiner toutes les cartes les unes après les autres, mais plutôt d’essayer d’automatiser tout cela. Si l’on peut s’économiser un peu de travail…

Des variantes

Évidemment, les choses sont toujours un peu plus compliquées, ce n’est pas une simple fonction à deux inconnues. Nous parlons d’un jeu de cartes comme s’il n’en existait qu’un, mais vous savez déjà que ce n’est pas le cas.

La première variation que vous connaissez, c’est le nombre de cartes. Si vous avez grandi en France, il y a de grandes chances que vous ayez eu en main des jeux de 32, 54 et 78 cartes. Vous savez alors qu’un jeu de 54 contient 2 jokers qui ne sont pas dans le jeu de 32, et que le jeu de tarot contient des atouts, des cavaliers et une excuse que l’on ne rencontre pas ailleurs.

Joker Excuse
Des cartes spécifiques à certains jeux : le joker et l’excuse.

Une autre différence apparaît également lorsque l’on regarde ces cartes : leur dimension diffère. Le jeu de tarot est habituellement plus allongé (60 × 112 mm) que les jeux de 32 et 54 cartes. Et même pour ces dernières, la taille n’est pas toujours la même : on préfère au poker avoir des cartes plus larges (63 × 88 mm) que pour les autres jeux, où l’on utilise habituellement le format bridge (57 × 88 mm).

Et bien sûr, toutes ces règles ne valent que pour les jeux de cartes français. Bien qu’il soit l’un des types de jeux de cartes les plus répandus dans le monde, il est loin d’être le seul, et vous trouverez une grande variété de déclinaisons si vous allez dans d’autres pays !

Sept de gland Quatre de bâton Valet de denier
Quelques exemples parmi la liste interminable de variantes utilisées en Europe. Les types de jeux sont parfois créés dans certaines régions avant d’être adaptés et utilisés dans d’autres régions à des milliers de kilomètres, rendant la classification assez complexe.

Des règles et de la créativité

Créer des cartes, c’est un peu comme jouer : il faut suivre des règles, mais cela n’empêche pas de faire preuve d’inventivité. Et c’est un adage que nous avons déjà rencontré à maintes reprises dans notre suite d’articles, et qui s’applique bien à la mise en page en général.

Le jeu de cartes fonctionne bien si l’on peut au premier regard reconnaître les cartes. Tout comme il est agréable de lire des longs textes lorsque les lettres apparaissent classiques, il est agréable de jouer sans avoir à réfléchir pour déchiffrer la couleur ou la hauteur de la carte que l’on regarde.

Sept de pique classique Sept de pique Madcats
Deux sept de pique : le premier très classique, le second plus original.

Pour ces deux sept de pique, la liste des ressemblances est très longue : du noir sur fond blanc, un 7 et un ♠ en haut à gauche, un 7 et un ♠ retournés en bas à droite, sept ♠ qui suivent le même schéma de disposition… Il est facile pour l’un comme pour l’autre de les identifier d’un coup d’œil, sans effort. Ainsi, les contraintes à suivre sont très importantes, sous peine de rendre les cartes peu agréables à utiliser.

Cependant, il est bien sûr possible de prendre certaines libertés : les 7 et les ♠ ne sont pas d’une couleur uniforme, la dispositions des ♠ ne prend pas toute la hauteur de la carte, le signe du ♠ est stylisé… La limite est forcément poreuse entre un jeu de cartes purement ornemental et un jeu de cartes réellement utilisable, mais on voit ici qu’il est possible de suivre beaucoup de règles sans sacrifier la créativité.

Dame de cœur classique Dame de cœur Madcats
Deux dames de cœur : la classique Judith, l’originale Gros Bouchon.

La génération de cartes comme celle-là est finalement assez simple à automatiser. Peu de choses diffèrent entre un sept de pique et un sept de trèfle, ou entre un cinq de cœur et un six de cœur.

Dès lors, nul besoin de réaliser à la main l’ensemble des cartes. Que ce soit pour réaliser les différentes cartes d’une famille, ou pour réaliser des variantes de taille, de type de jeu, ou de graphisme, il est possible de mettre en place tous les outils nécessaires pour une création automatique.

On peut même aller plus loin. Pour présenter des jeux de cartes sous forme informatique, il peut être intéressant d’avoir des documents où chaque carte est mise seule sur une page différente. Mais pour réaliser concrètement un jeu de cartes « maison », on préférerait les imprimer par planches sur des feuilles A4, si possible avec des traits de coupe.

Pour toutes ces tâches, comme nous l’avons déjà vu tout au long de nos articles, des outils existent pour limiter drastiquement le travail nécessaire. Il est dès lors facile de tester certaines créations ou de modifier quelques détails sans avoir à retoucher à chaque fois l’ensemble des cartes et des variations.

Pour les cartes, comme pour les sujets plus « sérieux » (loin de moi l’idée de dire que les jeux de cartes ne sont pas sérieux 😉), l’utilisation d’outils adaptés peut vous permettre de gagner beaucoup de temps. Vous pouvez vous éviter beaucoup d’opérations fastidieuses et répétitives, tout en améliorant la cohérence et la qualité de vos créations.

Désormais, c’est à vous de jouer.